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Indriya

  1. Sous-entendu et traduit par « sens subtil », c’est, dirons-nous, le sens sans l’organe. Le regard intérieur, utilisation d la vue sans préoccupation de l’oeil, est le meilleur exemple. Rappelons cet exercice: diriger l’attention sous forme de ce regard intérieur vers le pied, au-délà, surtout de toute imagination. Ceci constitue ce que l’on entend par mobilisation de l’indriya de la vue. Ainsi, l’on pourra parler d’indriya de la vue ou regard intérieur, indriya de l’ouïe ou écoute intérieure, etc.
  2. Les sens subtils. Ces derniers, nommés « indriyas » en sanscrit, peuvent être considérés comme l’affinement et le prolongement de nos sens ordinaires. Ils se développent par la pratique. Nos sens ordinaires sont limités à notre corps physique, comme notre système nerveux dont ils font partie. Mais les sens subtils ne sont pas limités à ce corps dense. Ils vont au-délà du concret. D’où leur importance, car c’est par eux que nous pouvons pénétrer dans l’abstrait.
  3. Les sensations éveillées par les objets des sens sont éprouvés au moyen des organes externes du Seigneur du corps, le sens, qui sont les portes par lesquelles le Jîva reçoit l’expérience du monde. Ils sont au nombre de dix, et appartiennent à deux catégories : les cinq organes de la sensation ou de la perception (Jnânendriya), c’est-à-dire l’oreille (l’ouïe), la peau (le toucher), l’oeil (la vue), la langue (le goût), et le nez (l’odorat); et les cinq organes de l’action (Karmendriya), qui sont les réactions du moi à la sensation, c’est-à- dire la bouche, les mains, les jambes, l’anus et le sexe, par lesquels s’accomplissent la parole, la préhension (action de saisir, de prendre), la marche, l’excrétion et la procréation, et par lesquels se satisfont les désirs du Jîva. Ce sont respectivement des impulsions afférentes et efférentes.

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