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Catégorie : Lexique

Darshana

Ces six points de vue doctrinaux orthodoxes de l’hindouisme constituent le système brahmanique de la Philosophie indienne, pour lequel le terme āstika prend le sens de « qui reconnaît l’autorité des Veda », bien que cette reconnaissance soit très relative pour certains de ces points de vue.  Selon Michel Angot, « Le mot darśana n’a jamais été employé au sein de ces écoles quand elles étaient vivantes, et jamais non plus leurs adeptes ont pensé qu’il y en avait six! Malheureusement, ce classement a été adopté par les maîtres indiens aux xixe et xxe siècles et chacun disserte aujourd’hui sur eux. Le ṣaḍdarśana considéré comme Six Systems of Indian Philosophy (titre d’un ouvrage de Max Müller, 1900) hante les manuels consacrés à l’hindouisme : pourtant c’est un fait qui appartient à l’hindouisme contemporain et n’a aucune réalité ancienne ». Ces points de vue sont représentés par des écoles principales qui sont:

  • Le Nyāya est le point de vue logique, dont la méthode est la dialectique, celui-ci se base sur le Nyāya Sūtra de Akṣapāda Gautama.
  • Le Vaiśeṣika est le point de vue de la ‘distinction’, de la ‘particularité’ ou du ‘discriminatif’ (vishesha), grâce auquel le monde peut être analysé selon 6 (puis 7) catégories. Ce point de vue se base sur le Vaiśeṣika-Sūtra attribué à Kaṇāda.
  • Le Sāṃkhya est le point de vue psycho-cosmologique, dont la méthode est la spéculation intellectuelle. Le texte de base de cette doctrine est la Samkhya Karika.
  • Le Yoga ou le Sāṃkhya-Yoga est le point de vue psychologique ou psychique de l’identification qui est lié à la perception et à l’intuition du monde subtil et dont la méthode est le contrôle du mental, des sens et des facultés internes. Ce point de vue est exposé dans les Yoga Sūtra de Patanjali.
  • La Mīmāṃsā est le point de vue théologique et herméneutique de la réflexion, dont la méthode est l’étude et la recherche dans les Écritures sacrées et de la révélation. Ce point de vue ou école de Jaimini se base sur le Mīmāṃsā Sūtra composé entre -300 à -100 avant notre ère.
  • Le Vedānta est le point de vue métaphysique, dont la méthode est la spéculation abstraite. Ce point de vue se base sur les Upaniṣad, la Bhagavadgītā et le Brahma Sūtra. Il admet la maya: l’illusion et la non-dualité comme principes et est très répandu en Inde.

Chakra

Roue de char, cercle, disque – arme de Krishna en forme de disque. Centre d’énergie spirituel dans le corps subtil en correspondance avec certaines fonctions physique mentales, vitales ou spirituelles. Ce sont des vortex d’énergie tourbillonnants et sont ainsi les organes principaux de notre corps subtil. Ils sont des sortes de carrefours sur « le réseau routier » de notre système énergétique. S’il y a des embouteillages l’énergie a du mal à se rendre jusqu’à destination. Ils sont situés en avant du corps, il ne faut pas les confondre avec les padmas, points vertébraux de résonance des chakra. Cette compréhension nous donne aussi des informations sur les niveaux de conscience sur lesquels on peut « vibrer ».

On en énumère sept qui s’échelonnent depuis la base de la moelle épinière jusqu’au sommet du crâne: Mûlâdhâra, Svâdhishthânâ, Manipûra, Anâhata, Vishuddha, Âjnâ et Sahasrâra.

Buddhi

(Rac. Budh : S’éveiller). Faculté d’éveil spirituel. Intelligence supérieure. Forme de L’individualité grâce à laquelle le moi peut connaître l’Âtman-Brahman. L’un des 24 Tattvas.

Âjnâ-Chakra

  1. Centre entre les sourcils. Représenté par un lotus à deux pétales, couleur bleu nuit, où s’inscrit un triangle pointe en bas. On y entend la résonance Om. En rapport avec la Buddhi.
  2. C’est dans ce Chakra que le futur se révèle, que nos facultés de perception extra sensorielle et notre capacité à appréhender et interpréter les présages se situent. De la confiance en sa propre intuition découle la vision du destin et son acceptation.